Oh non ! J’ai vécu 2025 dans le passé !
Enfin… une bonne partie. Et dans le jeu vidéo bien sûr.

Question “pratique du jeu vidéo”, 2025 fut une année étrange pour moi. Je n’ai pour ainsi dire joué qu’à des “vieux jeux”.

Ce weekend, l’annonce lors des The Game Awards d’un nouveau Mega Man pour 2027 m’a poussé à relancer Mega Man 11, le dernier volet de la série culte Capcom sorti en 2018. Et je l’ai enfin terminé, 7 ans après sa sortie.
Quelques semaines plus tôt la critique de R-Type Delta HD Boosted (remaster d’un jeu sorti en 98 sur PlayStation 1) pour cette newsletter m’a fait basculer dans un trip rétro-nostalgique orienté shoot’em ups. J’ai ainsi terminé GG Aleste 3 (en 1CC1 s’il vous plaît), mais aussi GG Aleste 1 (1991), Rayforce (1994) ou encore Cotton Reboot! (2021). Que des titres sortis il y a au moins 4 ans, voire bien plus si on les sort de leurs “compilations rétro”.
GG Aleste 3, tenez-vous bien, est un jeu Game Gear (vous savez, la petite console portable Sega sortie en 1990) développé en 2020 (!) par des spécialistes du portage de jeux rétro sur PC et consoles modernes (le studio japonais M2). Étrange non ?
Si vous m’aviez dit fin 2024 : “en 2025, l’un de tes jeux favoris sera un shmup Game Gear néo-rétro”, il m’aurait été difficile de réprimer un haussement de sourcil suspicieux.
Et juste avant cette phase “shmup“, j’avais relancé The Legend of Zelda: Breath of the Wild (2017) sur ma Switch 2 pour y jouer des dizaines d’heures et corriger Ganon à nouveau. Sans oublier, dans le même laps de temps, de rendre visite à mes villageois dans Animal Crossing: New Horizons (2020), histoire de désherber mon île et de me faire engueuler par à peu près tout le monde pour ma longue absence.
Ce pattern de “vieux jeux” a débuté assez tôt dans l’année, en février / mars lorsque j’ai revisité le château de Dracula en enfilant une fois de plus - et avec délice - l’élégante cape d’Alucard dans le non moins immortel Castlevania: Symphony of the Night. C’est d’ailleurs le titre sur lequel j’ai passé le plus de temps sur PS5 en 2025 ! Une information recueillie grâce au Wrap-up PlayStation, soit le bilan “temps de jeu” désormais envoyé en fin d’année par TOUTES les applications2.
Alors évidemment, cette accumulation de “vieux jeux” n’est pas sans m’alarmer un petit peu.
Est-ce un effet secondaire de mon “grand âge” ? N’est-ce pas une façon pusillanime de rester dans sa “zone de confort” ?

Je pense que le temps cumulé sur The Legend of Zelda: BOTW m’aurait permis de donner sa chance et même de finir Clair Obscur: Expedition 33, la success story de l’année. Un titre qui a eu droit aux “honneurs” du 20h à la télé française. Même mes parents m’ont demandé si j’avais entendu parler de lui ! Ce à quoi j’ai répondu “Bien évidemment.”, sans pouvoir ajouter “Je l’ai fini.”...
C’est un sujet que j’ai déjà abordé dans cette newsletter : mon passé dans la presse spécialisée jeu vidéo m’a programmé pour être “dans l’actualité”. Lorsque je joue à un jeu, c’est aussi dans l’optique d’en parler. Il est donc naturel pour moi de jouer aux derniers jeux sortis, et lorsque je ne le fais pas, je me sens… coupable. Je sais, c’est étrange.
J’ai ainsi la sensation que j’aurais pu mettre mon temps de jeu à profit pour parler du dernier Triple A ou chouchou du moment - comme tout le monde…
Chaque mois, au moins un titre phagocyte l’espace médiatique et parasite toutes les conversations. Parler de Clair Obscur: Expedition 33, Death Stranding 2, Silent Hill f, Pokémon Legends: Z-A, ou tout récemment de Metroid Prime 4: Beyond - au moment où tout le monde semble y jouer - est plutôt agréable. On a l’impression d’être “dans le coup”, et puis les clics sont plus faciles. L’un de mes articles les plus lus de l’année était consacré à Donkey Kong Bananza par exemple.

Et quand ce n’est pas le FOMO Triple A qui me titille, je regrette d’avoir joué à un “vieux jeu” au détriment d’un titre indépendant récent qui aurait pu profiter de cet éclairage, aussi faible soit-il. Ceci dit, je suis tout de même content de voir que j’ai parlé d’un paquet de jeux indie en 2025 : Öoo ; Time Flies ; Beyond the Ice Palace 2 ; Star of Providence ; Gaurodan ; et beaucoup d’autres, sortis les années précédentes, comme Cyber Shadow ; Raindrop Sprinters ; CATO: Buttered Cat ; Pampas & Selene ou Murtop. Et je ne parle ici que de la newsletter, et non du podcast que je concocte chaque mois avec mes amis Axel, Marc et Nicolas !
Les jeux indépendants feront toujours partie de mon régime vidéoludique. Je ne peux pas me passer d’eux. Et j’en parlerais aussi longtemps que possible.

Alors bien sûr, si je prends du recul, il est évident que consacrer des soirées entières à m’entraîner pour tenter de grimper dans les classements en ligne d’un jeu Game Gear comme GG Aleste 3, dénote un comportement compulsif. Mais j’ai toujours joué comme ça. Je pousse l’expérience aussi loin que possible. Et c’est ainsi que je peux me sentir pertinent et “complet” dans mon analyse d’un jeu.
Ce côté compulsif m’entraîne régulièrement sur des tangentes, où je vais explorer un genre ou une série pour affiner ma connaissance de ces derniers. Sitôt après avoir fini Mega Man 11, j’ai lancé Mega Man 9 (sorti en 2008), auquel je suis en train de jouer avec bonheur. Je me rappelle qu’au moment de parler de la saga Capcom dans l’épisode 30 du podcast (pour les 35 ans de la série) j’avais terminé Mega Man 1, 2, 7, X et Zero !
Et cette exploration en mode “deep dive” s’accompagne presque toujours de nombreuses recherches (interviews de développeurs ; vidéos d’analyse ; podcasts…), sans oublier le visionnage de moult speedruns (une habitude que j’ai prise il y a maintenant quelques années).

Difficile de “rester dans l’actu” avec des habitudes aussi chronophages qu’impromptues !
Mais quid du temps consacré cette année à The Legend of Zelda: Breath of the Wild ? Un jeu que j’ai déjà abordé maints fois, et décrypté en long, en large et en travers. Un jeu que j’ai terminé à 99% (non, je n’ai jamais cherché à trouver les 900 Korogus du jeu !).
Hé bien, outre le gain en fluidité (passage au 60fps) acquis via son upgrade Switch 2, qui améliore nettement l’expérience de jeu, ce titre est tout bonnement une merveille. Et puis le fait qu’une amie ait commencé à y jouer m’a aussi poussé à me rafraîchir la mémoire et tester certaines des nouvelles fonctionnalités Switch 2, comme les Zelda Notes de l’appli Switch Online, qui permet de stocker et partager des armes et des objets.
Mais en fait, si je suis honnête, je l’ai relancé parce que j’avais envie d’y rejouer. Juste pour le plaisir.

Si j’ai joué à autant de “vieux jeux” en 2025, c’est aussi parce que mes habitudes de joueur évoluent. Elles s’éloignent un peu de l’actualité du moment pour embrasser une pratique plus chaotique, mais aussi plus libre et décomplexée du jeu vidéo.
Le JV est un loisir et un art d’une richesse incroyable. Il est facile de se laisser porter par l’envie du moment pour aller défricher des pans inexplorés de cette culture.

Mais il ne faut pas oublier que c’est avant tout un loisir, un moment d’évasion autant qu’une délicieuse distraction. Je pense que 2025 m’aura appris à me “laisser aller”, et à accepter de passer à côté de titres majeurs, GOTY compris. Et puis qui sait… Une future tangente m’amènera peut être à refaire dans quelques années ces “immanquables” de 2025 !
Un dernier sondage (par pure curiosité !) pour terminer ? 😊
N’hésitez pas à partager vos jeux de l’année en commentaires, qu’ils soient “vieux” ou non !
Et bonnes fêtes de fin d’année à toutes et à tous !!
PS: Toutes les images & vidéos illustrant cette infolettre ont été capturées par mes soins à partir de versions commerciales de : Mega Man 11, Mega Man Legacy Collection 2, Aleste Collection, The Legend of Zelda: BOTW, Animal Crossing: New Horizons, Hollow Knight: Silksong, Andro Dunos II, Cotton Reboot! et Ray’z Arcade Chronology sur Switch ; et de Castlevania Requiem: Symphony of the Night & Rondo of Blood sur PlayStation 5.
1CC signifie 1 Credit Clear, une expression née dans les salles d’arcade, où l’on pouvait finir un jeu avec un “credit“, c’est à dire sans “continue”, et donc avec une seule pièce de monnaie.
Nintendo a décidé de ne pas faire comme tout le monde cette année, et enverra son Wrap Up 2025… début janvier ! Et non pas en décembre comme tout le monde (PlayStation, Spotify, YouTube, etc.). Ce qui est plus logique lorsqu’on y réfléchit.




Deux éléments ont guidé (notamment) mes envies de jeux, cette année – même, à moindre mesure, déjà les précédentes, en fait : ma nostalgie de vie et mon premier voyage au Japon.
Le premier, sans entrer dans de grandes réflexions ici, est ce besoin de retrouver des sensations, des émotions, une légèreté d'une époque qui me revient très régulièrement à l'âme ; le second, dans la fascination et l'opulence (en l'occurrence vidéoludique) de ce que propose l'archipel nippon, m'a fait en repartir avec près de trente-cinq jeux Super Famicom et une quinzaine de jeux Game Boy... !
Aucun jeu terminé – faut dire que la Switch 2 est ma seule console "du moment" – de cette année ne me laisse de moment fort en mémoire (mais j'ai hâte de lancer Ninja Gaiden: Ragebound, ce week-end).
Plus généralement, je suis assez en peine / en frustration / en vexation / en crainte – j'ai pas encore bien défini le terme, hu hu – avec ce que deviennent la consommation du jeu vidéo et son environnement : le démat' – des foutues boîtes vides, sérieux, on a atteint un délire –, les DLC – Pokémon Z-A qui t'en balance un day one... – , le Game Pass – je comprends l'aspect pratique mais tu n'achètes plus une propriété, juste un droit d'accès temporaire ; les licenciements à-tout-va, les nominations de postes importants à des gens aux intentions douteuses ; les sites de presse spécialisés diminuent drastiquement et s'appauvrissent ; l'e-sport qui me donne l'impression de bouffer la marge de jeux bien plus créatifs.
Heureusement – pas que du sombre dans mon cœur, hein, hé :D –, des gens et des (souvent petits) studios sont là pour nous sortir de très belles choses (nouvelles ou ancrées de références) ; des médias comme, entre autres, Pixel Bento – coucou ! –, Sumimasen Turbo, Origami ainsi que de très chouettes passionné·es de rétro s'expriment sur YouTube !
Tout ça pour dire – ouf : dans mon cas, c'est la Game Boy qui l'emporte de loin en jeux joués cette année !
La quête de (re)découverte de jeux – tous supports mais surtout années 1989 à 2005 – me coûte une bonne partie de mon salaire-vraiment-pas-dingue mais me rapporte tant de fun !
J'ai 47 ans, amoureux du jeu vidéo pour sa variété infinie. À quelques exceptions près, depuis l'ère du dématérialisé, il est très rare que je joue à des jeux "day one" car 90% du temps, ils vont être patchés pendant des semaines, corrigés, affinés etc.
Je pense qu'il est toujours préférable d'attendre un peu pour profiter de la "bonne" expérience. (C'est en majorité valable pour tous les AAA et AA). En 2025, comme les années précédentes, j'ai pas mal (re)joué à des jeux sortis depuis plus d'un an, des jeux rétro d'origine ou en remaster. DMC, Hereric/Hexen, Céleste (et pas mal de jeux 360. Que la Xbox series soit louée avec sa rétro compatibilité qui fonctionne à merveille.)
Mais concernant cette variété il y a surtout le gamepass qui permet de donner sa chance à pas mal de jeux que l'on achèterait pas car... on ne peut pas tout acheter et il faut bien sûr faire des choix en ces temps difficiles. 😅
Étant abonné depuis pas mal d'années, j'ai régulièrement de tres bonnes surprises :
Total chaos, ce fabuleux remaster d'une total conversion de Doom en Silent hill like FPS. 1000xResist, ce walking simulator et son scénar ultra profond à la Nier. Halls of Torment, un survivor avec toute l'ambiance et la DA de Diablo 1. (La drogue) Etc.
Mais l'une d'elle fut Expédition 33.
Je ne suis pas attiré par les RPG turn based, je crains la redondance, mais j'étais attiré par sa DA. Donc gamepass oblige, je lui ai laissé sa chance qq semaines après sa sortie.
Et bien ce jeu m'a retourné le cerveau. Je ne vais pas rentrer dans les détails de ses qualités qu'on peut lire ou entendre à peu près partout.
Je l'ai tout simplement adoré et poncé jusqu'au endgame.
Après avoir passé 70h+ c'est clairement devenu mon GOTY depuis 6 mois alors que je n'aime pas les JRPG classiques. 😂
Bref, encore une fois, le jeu vidéo est une merveille de diversité. Peut importe l'année de sortie, il y aura toujours de bonnes expériences à découvrir ou re découvrir.