Tokyo Game Show 2023 : mes événements marquants du salon
Le salon a fermé ses portes aujourd’hui ! Voici quelques jeux que j'ai envie de partager avec vous. Mais ce n'est pas tout, un second article consacré aux potes et aux goodies sera envoyé demain !
La Lune et le Sabre — pour les fans d’anime



L’un des gros jeux du salon était Fate/Samourai Remnant de Koei Tecmo, qui faisait la couverture du magazine Famitsu paru la veille du Tokyo Game Show. Cet action-RPG sera en vente le 29 septembre prochain, sur PlayStation, Switch et PC. On y incarne Iori, le fils adoptif et l’apprenti de Miyamoto Musashi dans le Japon féodal de la période Edo (si vous ne connaissez pas l'histoire de Musashi, philosophe, stratège et épéiste de génie, je vous conseille vivement la lecture du roman d'aventure La Pierre et le Sabre et sa suite !). Mais malheureusement pour notre jeune Ronin, qui voyage seul à travers le Japon pour parfaire ses talents de bretteur, il se retrouve pris dans un conflit surnaturel confrontant 7 samouraïs et leurs servants pour l'obtention de la Waxing Moon, capable de réaliser les vœux. Ces 7 servants sont en fait de puissants esprits, et Iori se voit contraint de faire équipe avec Saber, qui possède une personnalité aux antipodes de la sienne.
La version présentée sur le TGS permettait de réaliser diverses missions dans un village, qui menaient la plupart du temps à des affrontements efficaces où Iori peut varier ses attaques en fonction de la position de son épée (stance). Mais il est aussi possible de switcher entre ses deux héros, leur collaboration durant les combats étant la clé de notre survie face aux adversaires les plus coriaces. En tant que spécialiste de la manipulation de l’eau, Saber donne à Iori le pouvoir de déclencher et de participer à certains de ses puissants combos, ce qui donne lieu à des affrontements que l’on pourrait croire sortis d’un anime. La direction artistique cel shading était une nouvelle fois de mise, comme sur un (très) grand nombre des jeux présentés sur le salon. Mais ce qui m’a vraiment surpris et donné envie d’en savoir plus sur ce jeu est réellement la place généreuse donnée à ses personnages, leurs dialogues, mais aussi à l'histoire en générale. Les “couples” de combattants à la recherche de la Waxing Moon sont plutôt charismatiques !
Mad Max Papi Road, la suite — pour les fans du manga



Sand Land, adapté du superbe manga de Akira Toriyama et reprenant l’esthétique 3D du film récemment sorti au Japon, était jouable sur le stand Bandai Namco ! L’occasion de prendre en main le prince des démons et surtout de tester quelques-uns des nombreux véhicules customisables qui devraient constituer le point fort de ce jeu d’action open world. Après avoir rapidement affronté ses pilotes, qui attendaient imprudemment à l’extérieur de ce dernier, j’ai pu prendre le contrôle d’un des fameux tanks du manga. Plus lourd que la jeep avec laquelle on commence cette démo, le tank se pilote aisément, et propose même de petits boosts. Il permet de switcher entre deux armes : des missiles en nombre limité et des mitrailleuses lourdes au tir continu, avec lesquels on dégomme les dinosaures qui rôdent dans le désert géant constituant ce monde post-apocalyptique. Si le jeu est pour l’instant sans date de sortie, la démo présentée était une bonne mise en bouche et semble promettre un jeu très classique mais généreux et agréable.
Pour en savoir plus sur les personnages, le manga et le film Sand Land, vous pouvez lire l’article que je leur ai consacré fin août en cliquant ici :
Les Vikings nous tombent sur la tête ! — pour s’amuser avec ses enfants


Il n’y avait pas que des jeux japonais au TGS ! 50% des exposants venaient d’ailleurs, dont un… de Norvège ! C’est avec un immense plaisir que j’ai ainsi pu discuter et jouer avec Simon Stafsnes Andersen du studio D-Pad, qui n’est autre que le créateur du magnifique metroidvania Owlboy sorti en 2016. Le game designer et pixel artist de génie présentait son dernier jeu, Vikings on Trampolines. Jouable jusqu’à 4, il porte bien son nom, puisque l’on dirige à l’écran des vikings… sur des trampolines. Comme dans Vampire Survivors, seul le stick directionnel est utilisé ici. Jouable en coop’ mais aussi en versus, voire en mode football (!), ce jeu d’adresse multijoueur ultra facile à prendre en main n’en est pas moins exigeant, puisque les vikings ne survivent pas à une chute au sol et ont une fâcheuse tendance à se rebondir sur la tête et à s’envoyer valser à travers l’écran à la moindre collision dans les airs (d’où un petit feeling Smash Bros par moment). Le créateur m’expliquait que les membres de l’équipe, qui sont pour la plupart parents, ont découvert que leurs enfants étaient absolument redoutables à ce jeu ! Si sa production est bien avancée, Vikings on Trampolines est pour le moment sans date de sortie précise. Et ce pixel art… ce pixel art !!!
Silence on tourne ! — pour les réalisateur-rice-s en herbe



Dans le gigantesque hall consacré aux jeux indépendants (et aux boutiques de goodies), je suis tombé sur les conseils d’un ami lead artist (merci Julien !) sur un jeu français développé à Lyon nommé It’s a Wrap!. Un titre que l’on pourrait traduire par “C’est dans la boîte !”, soit l’expression utilisée par les réalisateurs de films lorsqu’ils sont satisfaits du tournage d’une scène. Sorti en catimini lors de la dernière Gamescom, ce surprenant et très original jeu de plates-formes / puzzle se situe justement sur des plateaux de cinéma, dans les années 80, où des scènes d’action sont tournées par une star moustachue au torse poilu. On le dirige comme dans un jeu de plates-formes, tout en ayant la possibilité de retourner plusieurs fois la même scène (et donc de la rejouer en mode “replay”), pour faire en sorte qu’il survive à ses cascades. Le jeu propose ainsi des phases de réflexion où l’on joue avec un banc de montage sur lequel on pourra déplacer divers éléments dans le temps. On peut par exemple bouger sur sa séquence de montage l’élément “pont qui s’écroule” de manière à ce que, une fois que la scène est retournée (soit le moment où l’on dirige le cascadeur), ce dernier ait le temps de le traverser ! Une idée toute simple pour un jeu que je vous conseille d’essayer ! Ça tombe bien, une démo gratuite est téléchargeable sur PC et Nintendo Switch.
Pour une poignée de T-Shirts — pour les ultra fans de Metal Gear
Alors que Konami peine à faire quoi que ce soit de sa franchise Metal Gear depuis le départ de Hideo Kojima, ils sont parvenus à attirer les foules sur leur stand avec une collection limitée de T-Shirts MGS et la présentation de Metal Gear Solid HD Collection… ah non pardon celui-là est sorti en 2012… de Metal Gear Solid MASTER Collection Vol. 1 ! Qui regroupe… les mêmes jeux que la compil sortie en 2012 ? Oui et non. Pour être tout à fait honnête j’ai commencé à chercher des infos pour rentrer dans les détails ce qui m’a très vite profondément ennuyé… Pour faire simple, elle réunit les deux premiers jeux 8-bit sortis sur MSX2, ainsi que les versions NES, aux côtés de Metal Gear Solid 1 et ses deux suites : MGS2 Sons of Liberty et MGS3 Snake Eater. Tous les jeux seront en HD, mais la compilation sur Switch ne proposera que des versions à 30 images par seconde et non pas à 60fps comme sur les autres consoles. Ils seront donc moins fluides sur la console Nintendo, ce qui n’est pas non plus dramatique pour des jeux d’infiltration, mais tout de même décevant. Ceci dit, la densité de fans et l’importance clairement donnée par Konami à ce remaster sur son stand, prouvent l’aura incroyable de cette série, qui fête cette année ses 35 ans. Des soldats patrouillaient ainsi régulièrement autour du stand et un spot photo permettait même de se planquer dans un carton ! Et comment ne pas citer les hilarantes parodies en mode “Southpark” diffusées sur les écrans TV de l’espace MGS !
La compil, prévue pour le 24 octobre prochain, sera donc très certainement un succès commercial et restera une bonne opportunité pour découvrir ou redécouvrir cette série mythique et aujourd’hui orpheline de son géniteur. De mon côté, essayer MGS3 m’a donné envie de me replonger dans cette série que je n’ai pas touché depuis 2015 et la sortie de l’incroyable jeu open world Metal Gear Solid V: The Phantom Pain.
Bullet Heaven chez les zeppelins steampunk — pour les amateurs de jeux rétro



C’est derrière le stand Konami, à quelques mètres et pourtant si loin de la folie causée par la compil MGS, que se cachait un petit espace indie (Konami Partners) où j’ai pu essayer plusieurs très bons shoot’em up (shmups) rétro, dont l’excellent Steel Empire Chronicles qui sortira le 11 janvier 2024 sur Switch… au Japon ! Cette édition spéciale peut aussi être commandée sur PS4 & Switch en occident dans une édition limitée disponible chez le bien nommé Strictly Limited Games. Mais rassurez-vous ! Le jeu devrait aussi sortir en téléchargement. Le jeu… ou plutôt LES JEUX, puisque cette édition comprend en fait 4 titres : le remake HD du Steel Empire sorti sur Nintendo DS; la version GBA; la version Megadrive originelle; et enfin la version NES du shoot Over Horizon, un clone de Gradius/R-Type développé par le studio japonais Hot-B, également responsable de Steel Empire. Un régal pour les fans de shoot, de la série et du studio Hot-B qui a fermé ses portes en 1993 ! Et si vous préférez des expériences moins hardcore que celles généralement proposées par le genre, Steel Empire Chronicles devrait vous plaire. Autrement dit, ce n’est pas un “bullet hell” mais un jeu plutôt accessible auquel son ambiance Steampunk confère une saveur indéniable, ses graphismes dans un style 16-bit étant aussi absolument délicieux. Mon seul petit reproche serait que tous ces jeux sont solo… Sachez que si seul le portage HD de la version DS vous intéresse, celui-ci est accessible sur PC depuis 2018.
Un grand merci à Marc, qui m’a aiguillé vers ce jeu et s’avère toujours d’excellent conseil dans le genre shoot rétro ! La preuve avec l’incroyable et récent Drainus du studio japonais Team Ladybug, dont il nous a parlé dans le podcast Pixel Bento #37 dont voici un petit extrait !
On se retrouve demain pour un dernier article consacré au salon, avec la participation bonus de Marc justement, mais aussi de Nicolas, mes acolytes du podcast Pixel Bento !
PS: les photos illustrant cet article ont été prises par mes soins mais aussi par Nicolas, tandis que les screenshots et vidéos des jeux mentionnés sont issus des sites et chaînes YouTube officiels dont les liens sont partagés dans les portions de texte dédiées.
Je viens de faire la démo de « it’s a wrap » suite à cet article et ça a l’air vraiment chouette ! Je vais sûrement me laisser tenter !