Le Tokyo Game Show a ouvert ses portes hier ! Mes premières réactions à chaud (dans tous les sens du terme)
A chaud parce qu’il semble que quelqu’un ait oublié de mettre en marche la clim’ sur le salon (¯\_ಠ_ಠ_/¯). Mais aussi parce Final Fantasy VII Rebirth a chauffé à blanc tous les fans présents à Tokyo !
Le Tokyo Game Show est une relique du passé. L’un des derniers grands salons dédiés au jeu vidéo à même de réunir quelques-uns des plus gros acteurs de l’industrie aux côtés d’une cohorte d’indépendants... Un salon qui a su résister à la grande faucheuse Covid, alors que la pandémie a fini par porter le coup de grâce à l’E3, un événement majeur - il fut un temps immanquable - qui se déroulait chaque année à Los Angeles. Alors certes, les fondations de l’E3 tremblaient déjà avant la pandémie, du fait de la désertion progressive des grands constructeurs et des plus gros éditeurs occidentaux, mais aussi de la réalisation que la “dématérialisation” de ce type d'événement était aujourd’hui possible, voire plus pratique et économique. Mais le Tokyo Game Show, lui, n’a finalement adopté un format 100% online qu’une année, en 2020. Il rouvre ses portes dès 2021, il est vrai en mode riquiqui et uniquement pour la presse et les professionnels, mais j’avais pu me rendre physiquement sur place avec l’équipe du podcast Pixel Bento, pour me faire corriger à King of Fighters 15 par exemple ! En 2022, on assiste à un quasi retour à la normale, avec un salon qui accueille à nouveau des mega stands consacrés aux plus gros titres japonais, Street Fighter 6 en tête. Et cette année, le Makuhari Messe dédit une nouvelle fois ses quatre grands halls à l’événement. Pour faire simple, deux d’entre eux sont occupés par les grands studios japonais; un par les éditeurs plus orientés mobile, les acteurs périphériques du JV (matériels, etc.) ainsi que les écoles; et enfin un dernier par les développeurs indépendants et les stands de goodies.
Cette édition 2023 du Tokyo Game Show a débuté hier ! Jeudi (qui vient de se finir au moment où j’écris ces lignes) et vendredi sont les jours “Business”, tandis que ce weekend le salon sera ouvert au public, le prix d’un billet étant de 2300 yens, soit environ 15 euros. Cette année encore, Square Enix, Capcom, Sega, Koei Tecmo, Konami, Level-5, ou encore Bandai Namco, ont tous répondu présents avec des stands énormes. En tout, ce sont 770 exposants et 2684 stands qui s’invitent. Des chiffres jusque là inédits dans l’histoire du Tokyo Game Show ! Sur les 770, la moitié sont des exposants japonais, et l’autre moitié internationaux. Plus de 1700 jeux vidéo seront présentés lors du salon… Autant vous dire qu’il va falloir faire des choix !
Pour cette première journée, c’est accompagné de Nicolas et de Marc, et d’autres amis, que nous avons testé nos premiers jeux. Car un salon, c’est aussi ça… L’occasion de voir en personne, parfois pour la première fois depuis des années, des gens de l’industrie et/ou partageant la même passion que nous pour le jeu vidéo ! Et ça fait un bien fou ! Même si en l'occurrence les effusions furent de courte durée… Les organisateurs semblent en effet avoir voulu économiser sur la climatisation, transformant ainsi les trois grands halls collés les uns aux autres en une véritable fournaise géante remplie de créatures dégoulinantes. Bref, passons. Pour cette édition 2023 du TGS, nous avons décidé d’un commun accord que notre premier jeu de la journée serait le très attendu Final Fantasy VII Rebirth, qui était jouable en avant-première mondiale sur le salon.
La hype qui accompagnait cette suite de FFVII Remake était à son comble après la diffusion le 15 septembre dernier d’une somptueuse bande-annonce bourrée d’informations, dont l’annonce de sa date de sortie officielle : le 29 février 2024 (sur PlayStation 5). L’avant-première jouable de ce Tokyo Game Show propose deux démos. La première se situe dans un flashback où le héros, Cloud, se bat aux côtés de celui qui deviendra son ennemi et l’un des plus grands bad guys de l’histoire du jeu vidéo : Sephiroth. La seconde démo, appelée The World of Rebith : Junon, donne un petit aperçu du monde ouvert proposé par “cette suite d’un remake qui n’en est pas un”.
Pour rappel, Final Fantasy VII Remake, sorti en 2020, avait fait le choix insensé, et je pèse mes mots, d’oser modifier le cours de l’histoire d’un des jeux vidéo les plus universellement adorés par les joueuses et joueurs du monde entier. Au point que certains moments du jeu original, sorti sur PlayStation en 97, ont marqué toute une génération et redéfini ce que l’on peut attendre d’un jeu vidéo en termes d’impact émotionnel. Square Enix, en choisissant de bousculer un récit vénéré, a pris tous les risques. Le résultat est donc plus proche d’une réinvention, d’une ré-interprétation méta du jeu originel, que d’une simple réactualisation visuelle. Autrement dit, c’est un autre jeu, mais basé sur des personnages, un contexte et des lieux que l’on connaît. En choisissant cette approche, les équipes de Square Enix ont réinséré dans la formule “remake” un élément de surprise inédit.
C’est aussi en cela que la démo présentée sur le TGS était très attendue : pour commencer à estimer le degré de liberté que les développeurs se sont octroyés. S’il est difficile de juger avec deux démos de 15mn (environ) chacune, on peut déjà être rassuré sur leurs intentions. Ils sont all in. En termes de scope, il apparaît assez clair que la carte à explorer sera énorme et bien plus riche que l’on pouvait l’espérer. Le petit bout de map accessible dans la seconde démo propose ainsi une densité bien plus forte que celle offerte dans le jeu précédent, d’autant plus que l’on sait désormais que de nombreux véhicules seront proposés en plus des classiques Chocobos (qui seront cette fois-ci customisables, puisque l’on pourra même les revêtir d’armures !) et que l’apparition du crafting (que l’on espère plus abouti que celui proposé dans FF16) permet de récolter des matériaux sur la carte. En fait, le producteur du jeu a déclaré dans une interview donnée à BBC Newsbeat que son jeu serait aussi ouvert que le dernier The Legend of Zelda Tears of the Kingdom ! Les combats, eux-aussi, sont à la hauteur de nos attentes. La démo se conclut en effet avec un formidable combat contre un boss aquatique (présent dans le jeu de 97) capable de paralyser des membres de notre équipe dans une bulle d’eau, tandis que l’on doit comme d’habitude remplir sa jauge ATB. Celle-ci permet de déclencher des attaques spéciales que l’on peut enchaîner en switchant rapidement d’un personnage à un autre, afin de développer de sublimes et satisfaisantes chorégraphies qui peuvent se conclure par des attaques synchronisées entre deux des trois héros composant son équipe. La barre de stagger qui permet de plonger un ennemi dans un état de choc décuplant les dégâts qu’il reçoit durant un cours laps de temps, fait toujours parti du package. Celle-ci force le joueur à être tactique dans son approche des combats, surtout face à un boss de cette taille, et à enchaîner ses attaques à des moments précis. Le résultat est que la structure des affrontements du jeu induit en elle même une dramatisation et une intensité entièrement placées entre les mains du joueur. On est le maestro de ces épiques altercations ! Et c’est aussi nous qui forgeons les baguettes à l’aide desquelles nous menons les combats, à partir des fameuses Materia, le spectaculaire « kit de magie » propre à FFVII et déjà présent dans la version de 97. La démo présentée sur ce TGS 2023 est un point d'exclamation ajouté au point d'interrogation qui ne cessera de flotter au-dessus de nos têtes tant que le FFVII Rebirth ne sera pas sorti.
Voilà ! Je voulais vous partager aussi vite que possible mon enthousiasme après cette première journée, et tout particulièrement pour le moment fort que fut cette démo jouable sur l’énorme espace qui lui était consacrée sur le stand Square Enix. On reparle très vite de ce Tokyo Game Show, que ce soit dans cette newsletter ou dans le podcast !
PS: les photos illustrant cet article ont été capturées par mes soins, tandis que les images de Final Fantasy VII Rebirth sont issues du site officiel Square Enix.
Ce Rebirth me fait peur en fait.
Je dois faire partie de cette minorité qui a detesté le systeme de combat du remake et qui donc ne l’a pas fini car il m’est tombe des mains.
Du coup quand je vois les images, trailers de Rebirth bah j’ai peur car il est magnifique et propose beaucoup de choses que j’ai envie de revivre mais en meme temps il y a ce systeme de combat que je déteste
Du coup je ne sais pas si je dois l’attendre ou pas
J'ai vraiment hâte de mettre mes mains dessus. J'avais beaucoup aimé le Remake ( je n'ai pas encore fait le DLC ).